jeudi 1 mars 2012

De quel genre de fête doit-on rêver ?

Ce matin, je lis les journaux et suis étonné de voir sur les pages consacrées aux loisirs que la belote, le loto, les repas, les bals et les bourses diverses occupent le hit parade des manifestations du week-end. Depuis longtemps, je m’interroge et trouve navrant que beaucoup d'associations soient abonnées pour les fêtes du même genre dans le Beaunois.

La communauté des communes du Beaunois dans le Loiret regroupe 18 communes, couvre 224 km² et rassemble environ un peu plus de 10 000 habitants permanents auxquels s’ajoutent quelques résidents secondaires l’été. Sur ce territoire on constate, pour chacun des habitants, un formidable désir de faire vivre son village par le biais des associations qui sont en nombre considérable.

Il existe un patrimoine intéressant, une histoire, une belle forêt, un office de tourisme, deux musées à Nibelle, dotés d’une intéressante collection. La population qui ne cesse de grandir montre sa volonté d'implication dans la vie associative et son intérêt aux diverses manifestations locales.

Malgré cela, nombreuses associations pataugent cependant, depuis plus d’une décennie, dans l’incertitude de constituer un calendrier et une mise en œuvre d’un programme de changement tourné vers d’autres objectifs (le patrimoine, les festivals, le spectacle vivant...) en lieu et place des manifestations répétitives comme le vide-grenier, le loto, la belote et la fête patronale. Les associations seraient-elles à bout de souffle et en manque de nouvelles idées ?

Il ne s'agit pas, là, d'une menace de faire disparaître l’histoire ou la tradition mais bien une démarche moderne, tonique, innovante, puisqu’elle vise non pas à refaire du « passé ou vécu » mais à s’emparer de références solidement installées dans la culture européenne pour les revisiter de façon vivante et vivace.

Bien sûr qu'on peut se contenter du public qui répond, encore, présent à ces manifestations mais qu’on ne s’étonne pas avec le « toujours pareil » que le public boude, un jour, les fêtes par manque d’intérêt ou de nouveauté.

Pour ce foisonnement associatif qui s'enferme dans le localisme et les fêtes rurales, les collectivités locales ne seraient-elles pas le moteur pour engager ou encourager des initiatives nouvelles afin de montrer la diversité culturelle en explorant de nouvelles pistes et sortir des sentiers battus ?

Se rend-t-on compte, dans le confort des certitudes des collectivités locales, des montagnes de passion, de courage, de patience, d’endurance même qu’il faut savoir déployer pour ainsi réussir, de façon admirable, à faire exister, loin de Paris, une vie culturelle significative. C’est pourtant de cette manière que se tresse le maillage culturel du territoire.

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