lundi 31 mars 2014

Tous à la lecture...

De passage à Paris, j'ai eu l'opportunité d'aller à la Porte de Versailles au salon du livre. L'édition 2014 rassemblait quelques 1000 exposants qui recevaient, en quatre jours, quelques 200.000 visiteurs, avec l’Argentine comme pays invité.

Beaucoup de monde dans cette « grande bibliothèque » mais on sait aussi que la menace de l'illettrisme s'installe partout dans notre pays où la lecture disparait peu à peu sur les pratiques culturelles des Français. Les lecteurs assidus qui se concentrent sur la population féminine et âgée, l'abandon de la lecture à l’adolescence, le pourcentage faible de lecteurs qui lisent au moins dix livres par an et l'inaptitude croissante à la lecture soutenue sont les symptômes de ce déclin malgré le formidable réseau des bibliothèques publiques, essentiellement les municipales, sur le territoire et qui font pourtant un travail formidable de soutien à l’amour de la lecture.

En France, même si c'est une habitude de contester les projets de loi sur l'éducation nationale, tout le monde convient que c'est de l’école qu’on doit attendre le principal, c’est-à-dire la généralisation de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture, le partage du goût pour la littérature et la familiarisation avec les grands textes de la littérature nationale. Voilà un sujet de grande politique culturelle qui passe par la politique de l’éducation.

De choses et d'autres...

Ce matin, Joséphine P. me rappelle « Cette blessure », chanson de Léo Ferré qui me touche. Je confie donc à ce blog paroles et vidéo pour nous remettre en mémoire les « choses » de nos vies...


Cette blessure
Où meurt la mer comme un chagrin de chair Où va la vie germer dans le désert Qui fait de sang la blancheur des berceaux Qui se referme au marbre du tombeau Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Où va ma lèvre à l'aube de l'amour Où bat ta fièvre un peu comme un tambour D'où part ta vigne en y pressant des doigts D'où vient le cri le même chaque fois Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qui se referme à l'orée de l'ennui Comme une cicatrice de la nuit Et qui n'en finit pas de se rouvrir Sous des larmes qu'affile le désir

Cette blessure
Comme un soleil sur la mélancolie Comme un jardin qu'on n'ouvre que la nuit Comme un parfum qui traîne à la marée Comme un sourire sur ma destinée Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Drapée de soie sous son triangle noir Où vont des géomètres de hasard Bâtir de rien des chagrins assistés En y creusant parfois pour le péché Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qu'on voudrait coudre au milieu du désir Comme une couture sur le plaisir Qu'on voudrait voir se fermer à jamais Comme une porte ouverte sur la mort

Cette blessure dont je meurs

A propos du concert Chœurs Éternels à Boiscommun...

Samedi après-midi, je rencontre mon ami Laurent Coignard pour parler de notre prochain concert. C'est le dimanche 22 juin, en plein week-end de la fête de la musique, que nous allons assister au quatrième concert de Chœurs Éternels en région Centre qui s'annonce époustouflant et exceptionnel. La soprano canadienne Aline Kutan revient encore cette année, comme invitée d'honneur, pour chanter certains des grands airs du répertoire lyrique, nous réécouterons bien évidemment l'air de la Reine de la Nuit de La Flûte enchantée de Mozart.

Comme les trois précédents concerts, celui-ci sera dirigé par Patrick Marie Aubert, chef de Chœur de l'Opéra national de Paris, et regroupera un exceptionnel ensemble de choristes, 10 femmes et 10 hommes, tous professionnels et un orchestre philharmonique que nécessite le programme qui a été choisi pour cette occasion. Sous la direction de Patrick Marie Aubert, nous entendrons aussi Delphine Haidan, mezzo-soprano française, qui cultive un très large répertoire et chante dans les opéras les plus prestigieux.

Les œuvres choisies dans le répertoire du 22 juin 2014 sont de nature à faire rêver les mélomanes. Pergolèse, Gounod, Offenbach viendront rejoindre Verdi, Haendel, Mozart et autres compositeurs que nous avons l'habitude d'entendre à Boiscommun
L'événement sera placé sous la présidence du Délégué général du Québec à Paris, Son Excellence Michel Robitaille qui est depuis le 4 octobre 2010 le Représentant personnel de la Première Ministre du Canada auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie.

En attendant ce concert prestigieux, avec Laurent, nous avons écouté un grand classique: la barcarolle tirée des Contes d’Hoffmann, célèbre opéra « fantastique » de Jacques Offenbach (1819-1880). Offenbach est notamment célèbre pour ses opéras bouffes (comme la Vie Parisienne), terme dont il est l’inventeur.
Qu’est-ce qu’une barcarolle? Une aria ou une mélodie, censée s’inspirer du mouvement d’une barque... Ce seraient les gondoliers de Venise qui auraient créé les premières barcarolles. On les imagine aisément, chantonnant au soleil couchant, le long du Grand Canal...
Écoutons donc cette version instrumentale de la Barcarolle des Contes d’Hoffmann. Bonne rêverie...


samedi 29 mars 2014

L'amitié...

" Être exigeant est une règle de base. Être tolérant est un principe. Veiller sur l’état de l’amitié est un devoir. Penser à l’autre, savoir être présent quand il le faut, avoir les mots et les gestes qu’il faut, faire preuve de constance dans la fidélité, c’est cela l’amitié, et c’est rare. " (Tahar Ben Jelloun, Éloge de l’amitié. Éd. Arléa)

Via

jeudi 27 mars 2014

Robert Mapplethorpe : Exposition au Grand Palais

Robert Mapplethorpe : Exposition au Grand Palais jusqu'au 13 juillet 2014...
L’exposition Robert Mapplethorpe au Grand Palais compte plus de 200 œuvres, ce qui en fait une des plus importantes rétrospectives muséales organisées autour de l’œuvre de cet artiste. La sélection couvre toute la carrière de photographe de Mapplethorpe, des polaroids du début des années 1970 aux portraits de la fin des années 1980, en passant par les nus sculpturaux, les natures mortes, le sado-masochisme... L’exposition s’attache à révéler toutes les facettes de cette œuvre au-delà des clichés dans lesquels elle a été longtemps enfermée.

Mapplethorpe se positionne dès l’orée de sa carrière en Artiste avec un A majuscule. A l’opposé d’un Helmut Newton qui voulait être photographe de mode dès son adolescence et a transcendé cet art appliqué pour en faire un art à part entière en imposant sa vision du monde et de la photographie, Robert Mapplethorpe est d’abord un sculpteur dans l’âme et dans l’imagination, un plasticien habité par la question du corps et de sa sexualité et obsédé par la recherche d’une forme parfaite.

Dans le sillage de Man Ray, Mapplethorpe veut être « créateur d’images » plus que photographe, « poète » plus que documentariste. Dans le catalogue de l’exposition milanaise qui confrontait les deux artistes, Bruno Cora rappelle le parallélisme des vies qui croise celui des œuvres :

« Avant de devenir des maîtres de la photographie, Man Ray et Mapplethorpe ont tous les deux été peintres et sculpteurs, créateurs d’objets ; ils ont tous deux vécu à Brooklyn et New York ; ils ont tous deux réalisé des portraits des intellectuels de leur temps ; et ils ont tous deux été des explorateurs incisifs de la forme nue, de ses qualités sculpturales et de l’énergie qui en ressortait. » Lire ici


Crédits Courtesy Robert Mapplethorpe Foundation & Les Galeries nationales du Grand Palais, Paris - Robert Mapplethorpe, Self-portrait (Autoportrait), 1980

lundi 24 mars 2014

Cinéma...

Hier soir, je vais au cinéma en solo. J'ai le choix entre deux films, soit Supercondriaque, soit Monuments Men. Le premier, un film de Dany Boon, relate l'histoire de Romain Faubert qui est un homme seul qui, à bientôt 40 ans, n’a ni femme ni enfant. Le métier qu’il exerce, photographe pour dictionnaire médical en ligne, n’arrange rien à une hypocondrie maladive qui guide son style de vie depuis bien trop longtemps et fait de lui un peureux névropathe.

Film à priori très intéressant mais mon choix se porte sur Monuments Men, peut-être pour ne pas me souvenir d'une vieille amie qui pense que je suis hypocondriaque. Je le suis peut-être un peu, mais un peu seulement...

Monuments men, réalisé par George Clooney est un film qui évoque une fantastique histoire, celle de la récupération, à la fin de la guerre de 1939-1945, des milliers d’œuvres d’art volées par les nazis dans l’Europe toute entière. Ces œuvres étaient destinées à la jouissance de quelques dignitaires mais surtout, à la création d’un grand musée de l’art européen, le Führermuseum.
En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes.


« Cependant, il ne faut pas oublier que la dernière guerre donna lieu, sur le territoire de l’Allemagne, à son tour vaincue, à des prises de guerre artistiques délibérées, de la part des Soviétiques. C’est ainsi que le Trésor de Priam fut emporté de Berlin vers le Musée Pouchkine, à Moscou, où il se trouve toujours, malgré les réclamations de l’Allemagne. La recherche d’un ordre international a, pourtant, tenté de mettre fin à ces désordres et à "civiliser" la guerre. Malgré les conventions de La Haye de 1907 et 1954 et de la convention de l’UNESCO de 1970, on voit, cependant, toujours les richesses artistiques être exposées aux violences des conflits et de leurs conséquences. On l’a encore vu à Bagdad, en 2003. Aujourd’hui, comme en 1945, les Monuments men sont toujours nécessaires », en faisant référence aux propos d'un ancien ministre de la Culture dans un article publié le 13 mars 2014 dans L'Opinion.
J'ai beaucoup aimé ce film que je recommande vivement.

vendredi 7 mars 2014

Réflexion...

"Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible." Antoine de Saint-Exupéry
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